en résidence du 13 au 19 mai 2021 : Le Devenir de l’Eau : Exploration en Milieu Instable

Photo extrait d’une vidéo d’Alyssa Valle – étudiante

L’unité d’enseignement de projet Le Devenir de l’Eau, qui réunit des étudiants de 3e année de l’École Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais, a pour objet d’explorer, d’une façon interdisciplinaire, différentes dynamiques des cours d’eau, du milieu et de l’habiter.

L’atelier hors les murs, qui aura lieu du 13 au 19 mai à la Métive, fera suite à des recherches théoriques et explorations conceptuelles déjà menées par les étudiants en début de semestre sur l’exploration personnel de l’eau dans leur corps et sur le plan géographique. L’atelier en grandeur réelle prévu au bord de la Creuse et de la Métive, sera centré sur la construction de fabriques conceptuelles, de cartographies sensibles et de performances expérientielles collectives questionnant notre rapport à l’eau et à l’instabilité du milieu.

De l’intime au collectif, de l’intérieur confiné aux grands espaces extérieurs, de fluides corporels aux cours d’eau géographiques, les dimensions et dynamiques de l’eau et des rencontres seront au cœur des explorations.

Susan Dunne,
Architecte et enseignante MCFE ENSA Paris-Malaquais.

 

Durant sa résidence, chaque binôme d’étudiant.e.s a adopté une approche différente de cette thématique, abordant Le Devenir de l’Eau sous un aspect propre à notre société : les réseaux, l’abondance et la pénurie, la collapsologie, le contraste entre nature et culture. Leurs réflexions ont nourri diverses installations et performances, souvent en lien en lien avec des travaux menés plus tôt dans l’année.

Du moulin au mobile d’eau

De la collapsologie résonne l’idée de délabrement. L’eau participe à ce phénomène par son rôle altérant. Mais après l’effondrement, que reste-il? Le souvenir.
Le souvenir d’une stabilité, le souvenir d’un équilibre. En somme, le souvenir d’une harmonie.
Construire une mémoire hydraulique, tel est le rôle de ce mobile d’eau. À cheval entre deux rives, il confronte deux courants. Les
sonorités, la matérialité et la lecture révèlent le devenir de l’eau.

De la soupe, Claire Aboulker et Chirine Di Fusco

S’arrêter un instant. Regarder. S’imprégner.
De la soupe maison à l’eau du ruisseau.
L’eau comme point de départ.
Liquide à rythme, sculptant les territoires.
Se questionner sur ce passage, du paysage à la table.
Recouvrir pour cacher ou protéger ?
Trace du temps. Essence. Se dégrader.
Un objet comme point de départ, lui aussi plein de fluidité.

Le cours du temps, Loris Bollengier et Malek Nacouzi

Le processus de compréhension du lien entre la nature et l’humanité passe par une analyse des espaces où ces deux entités se rejoignent. Nous avons développé une fascination pour ces espaces, seuil entre les différents mondes, zone de passage et de transition. Il s’agit du « fondement philosophico-artistique de l’antichambre » décrit par Alvar Aalto. Cet espace de rencontre entre l’Homme et la Nature existe sous l’Arche. L’arc est un espace, l’eau un temps, sous l’arche se forme le mouvement, un espace-temps, une naissance, le symbole ultime d’une symbiose.
Une machine à voyager dans l’espace et le temps.

Tisser des liens, du visible à l’invisible

Liens, noeuds et réseaux.
Un site singulier.
Mettre en valeur le naturel.
Tisser les liens invisibles des réseaux naturels
par les liens matériels artificiels de l’Homme.
Rendre visible la destruction progressive et invisible
de ces espaces naturels.