en résidence du 27 septembre au 22 décembre 2021

 

Le jour de la colère, contes de Tripoli.

« Le Jour de la Colère, Contes de Tripoli » est un film hybride qui mélange le documentaire, la fiction, la musique et l’expérimental pour réfléchir autour de cinq moments révolutionnaires dans l’histoire de la ville de Tripoli au Liban.

Dans une approche cinématographique mêlant présent et passé, réalité et reconstitution, chants, rêves, souvenirs, mythologie et archives «le jour de colère, contes de Tripoli » tente de saisir le portrait d’une ville à travers cinq de ses soulèvements importants.

Travaillant avec des habitants de la ville le film vise à rejouer les évènements historiques révolutionnaires. Le film cherche à mieux comprendre le contexte social et politique qui a mené à ces mouvements de protestation d’une part, et d’autre part réfléchir autour des liens ontologiques que les habitants de la ville ont avec ces évènements historiques. Dans ce moment difficile que le pays vit après l’effondrement de toutes ses structures, l’ambition du film est de plonger dans l’histoire pour mieux résister dans le présent et imaginer le futur. Je crois en un cinéma inclusive qui aide les Libanais à mieux se comprendre pour mieux vivre. Pour moi le cinéma est un outil de changement social et politique, pour cela et avant tout ce film est une collaboration collective.

Pendant ma résidence à la métive, je vais écrire ma deuxième version de scenario et plonger dans la recherche que J’ai faite pendant l’année dernière. Aussi pendant la résidence je vais faire le montage d’images liées au film que j’avais pris l’an dernier, un travails qui m’aidera à mieux concevoir le concept formel de mon film. Travailler l’archive, la recherche, l’écriture et la forme est mon but dans cette résidence pour pouvoir après commencer le travails de préparation pour le tournage du film l’été prochain.

 

© Rania Rafei

 

Biographie

Rania Rafei est une cinéaste et artiste libanaise. Elle a réalisé plusieurs documentaires sur des sujets sociaux et politiques. Elle a également écrit et réalisé des courts métrages de fiction, des essais vidéo, des installations et un premier long métrage hybride expérimental « 74 la reconstitution d’une lutte ».

En 2006/2007, deux de ses projets d’art vidéo, “Les quatre saisons: l’été 2006” et “Brain Cells”, ont été projetés au lieu d’art Ashkal Alwan à Beyrouth dans le cadre de leur biennale Vidéo Works. En 2010, elle réalisé l’essai documentaire « Notes on Love in Copenhagen ». En 2011, elle a réalisé le projet d’art vidéo « Prologue », aussi dans le cadre de Vidéo Works. En 2012, elle écrit et réalise son premier long métrage (74) présenté en première au Festival international du film FID Marseille et a reçu un prix. Le film a ensuite amassé plus de prix dans d’autres festivals internationaux et  a été montré dans des lieux d’art prestigieux comme le Centre Pompidou à Paris.

En 2014, elle a réalisé « Le Purgatoire », une installation vidéo sur la ville de Beyrouth dans le cadre d’une exposition pour le musée d’art et d’architecture Färgfabriken a Stockholm. Il a également été projeté à la Biennale d’architecture de Tallinn.

En 2021, elle a réalisé « City Rehearsals », un essai cinématographique sur le processus de devenir au milieu de l’effondrement du Liban.

Elle réalise actuellement son deuxième long métrage « Le jour de la colère, comtes de Tripoli ».

 

www.ashkalalwan.org

(Espace d’art contemporain à Beyrouth)

 

Rania Rafei est lauréate du programme NAFAS, 100 résidences d’artistes libanais en France. Elle bénéficie du soutien de l’Institut français, en partenariat avec la région Nouvelle-Aquitaine.