en résidence du 9 au 23 décembre 2021 et du 7 au 16 février 2022

J’écris des poèmes d’amour, à partir du langage programmatique des piscines, des catalogues d’imagerie médicale. Je parcours les rayonnages des grandes surfaces, à la recherche de luminaires chromés. Je cherche à polir les surfaces de la veille ; J’ai un baril de lessive. Je cherche un château. Je suis bloqué dans le chemin en terre, je re-descends. J’essaye de perfectionner un langage. J’essaye de me tenir tout près. Dans les écarts se dissimulent des fantômes. Conduits d’aération, ventilateurs en hélices, soutes pressurisées d’aéronefs. J’essaye de former un récit. J’essaye d’imaginer une fiction. Je trébuche doucement, sur les margelles en ciment, ou dans les toiles d’araignée. Je fais un retour, je fais un détour, je fais un séjour. Je multiplie les expériences, introspectives et collectives. Je participe à des réunions de crise. J’essaye d’aboutir à un plan net ; Une synthèse inversée. Je traverse les halls d’accueil, et les parois vitrées.

 

Tristan Robert est étudiant à l’ESACM. Son travail se concentre essentiellement autour de l’écriture, mais sa pratique se déploie également au travers d’installations vidéosphotographiques, et d’éditions. Son travail aborde entre-autre la place du « je », l’adolescence, les fins plurielles.

 

“endS,” © Tristan Robert