en résidence du 15 février au 21 février et du 24 au 28 mai 2021

Le monde est en pleine mutation, les normes sont mises à mal par de nouvelles épistémologies qui voient le jour, qu’elles soient liées au genre, au sexe ou à l’art. Il est fondamental que chacun.e puisse en prendre conscience et la performance, au sens de Judith Butler, nous invite à comprendre ce qu’est déconstruire la notion de norme. L’objectif de ma résidence sera donc de tenter, en passant d’un genre artistique à un autre (dessin-poésie libre-musique bruitiste), de travailler sur une perception de l’artiste-performeur.euse qui éveille et percute les corps vivants afin de laisser toute la place au hors-norme. Pour m’engager dans ce travail de recherche d’art performance/performativité, je m’appuierai tantôt sur la pensée de Jacques Lacan, tantôt sur celle de Judith Butler, tantôt sur celle de Paul B. Preciado.

Nadia Lena Manca, est une créatrice et performeuse française. L’expérimentation et la recherche sont le but de son travail artistique. L’immersion en improvisation noise, harshnoise teintée d’un métal non conventionnel, sont les éléments fondateurs de son univers. Elle explore la physicalité du son qui forge le dess(e)in à la fois statique et en mouvement d’un monde imaginé par ses propres valeurs. A travers l’expérimentation et l’immersion, le son physique est compris comme un corps, un corps sonore naviguant à sa guise dans l’espace et le temps. Pour l’auditeur et pour elle-même, cette expérience esthétique auditive devient la possibilité de ressentir, dans tout leur être affecté par les sons, leur pleine existence, leur pleine présence dans le monde. Nadia collabore également avec divers artistes, musiciens, artistes visuels et poètes pour l’expérimentation avec d’autres arts. Du Réel à la Création, elle est aussi psychologue clinicienne d’orientation psychanalytique lacanienne, ce qui lui permet de travailler sur le lien entre psychanalyse et le son, un mouvement cyclique et mutuel qui doit être toujours approfondi.