Compagnie Praxinoscope — Terre
  • du 25 Juin 2019 au 08 Juillet 2019

Aborder sur la Terre c’est d’abord retrouver un contact avec elle.

C’est une danse, qui remonte de l’enfance, en cet endroit où le geste nait d’un lien étroit avec le sol : souvenir de nos mains qui cherchent, touchent, cherchent à comprendre, des bras qui portent, du corps qui se redresse, s’appuie sur la terre ferme, trouve un regard, un élan. La plante du pied nous relie à la Terre, nous offre un appui pour tenir debout. La danse réalise la nature de nos corps. Nous voudrions retrouver l’humilité des gestes simples, des gestes premiers qui nous relient à la première enfance, à cet endroit ou le geste est naturel, spontané.

La terre c’est aussi un matériau : l’argile, cette glaise primitive d’où est née peut-être la vie. L’argile permet de travailler le toucher, la sensualité de la peau. La peau est une frontière et un organe sensible, on a besoin de toucher et d’être touché pour être vivant, pour être humain.

Le lien entre la terre et nos corps est essentiel de l’aube au crépuscule de la vie. Mais la terre, c’est aussi l’humain, l’humus d’où nous nous sommes nés. La vie nous est donnée par les anciens qui l’on reçue eux aussi depuis les origines du monde, et nous poussons sur ce terreau-là. Nous voudrions retrouver un chemin naturel entre les personnes âgées et les nouveau-nés, un chemin qui est celui de notre humanité.

Fondée par Vincent Vergone, la Compagnie Praxinoscope cherche depuis quinze ans de nouvelles manières de vivre et partager la culture.

Les spectacles sont conçus comme des jardins (ou des « pièces-paysages » pour reprendre les mots de Michel Vinaver) : ils ne suivent ni narration, ni dramaturgie. Le spectateur se promène d’une évocation à une autre dans une construction qui est proche de celle d’un poème. Flânerie ou rêverie, le spectateur est laissé libre, la mise en scène n’impose rien, elle est là pour révéler le charme d’une chose, une personne, une image, un poème…

Une grande partie de ses créations sont tournées vers les tout-petits. Elle est ainsi diffusée dans des lieux et des festivals emblématiques du spectacle vivant pour le jeune public (Théâtre Dunois à Paris, Théâtre Massalia à Marseille, Théâtre des Treize Arches de Brive, Festivals Kaolin et Barbotine à Limoges, Saperlipopette à Montpellier, 193 Soleil ! en Seine-Saint-Denis, Les Rêveurs éveillés à Sevran, Les Premières Rencontres dans le Val-d’Oise) et dans le réseau tout public (Halle aux Grains – Scène nationale de Blois, Théâtre d’Orléans – Scène nationale, Philharmonie de Luxembourg, Cité de la musique).

La compagnie Praxinoscope est en train de se métamorphoser en un collectif, Les demains qui chantent, qui réunit des artistes, un paysagiste et des personnes qui travaillent avec la petite enfance. Ne sont plus créés des spectacles à proprement parler, mais des installations, des performances, des moments de vie. L’axe principal de cette recherche est la culture d’une relation sensible à la Nature. En 2018, le collectif travaille sur l’air, et pour la saison à venir, travaillera sur la thématique de la terre.

La Compagnie Praxinoscope reçoit le soutien de la DRAC Ile-de-France, de la Région Ile-de-France et du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.