Résidence du 5 au 24 novembre 2019 et du 2 au 22 novembre 2020

Amas, cumulus. (Titre de travail)

Tout a commencé à partir de récentes photographies des brebis dans la montagne témoignant d’un geste ancestral. Le regard s’est levé et il tomba sur des nuages. Ce que nous y avons vu : des amas blancs dans le ciel et des taches blanches sur la terre.

Anticiper à tout moment les besoins en pâturage, les maladies du bétail, les soins à donner au quotidien, les orages et la présence de possibles prédateurs – c’est l’attention qu’il se déploie lorsqu’on « lit le troupeau », comme disent les bergers. Avec Amas, cumulus, nous voulons apprendre à « lire le troupeau » comme on pourrait « lire les nuages ». Se place alors au centre de notre attention, cette lecture des forces vivantes en constante transformation qui, aussitôt apparues, disparaissent dans leur mouvement succédant.

Tous les nuages sont constitués de cristaux de glace. La couleur y déborde, la matière y foisonne, les images s’y cultivent. Mais malgré la forme qu’ils prennent, les nuages, comme les brebis, continuent leur poussée. Amas, cumulus tente ainsi moins de décrire ce qu’on n’y voit et lit que de peser et travailler une matière qui permet d’écrire ce qui, en écrivant, se disperse déjà.

 

Projet EAC : « Les corps à l’œuvre – poids, trace et traversée » avec l’école maternelle de Ajain.

Partant d’un constat de l’architecte et sculpteur Dani Karavan selon lequel ses premières œuvres sont les traces qu’il a laissées comme enfant sur la plage dans le sable, il s’agira de faire travailler les élèves

sur leurs propres traces que leur corps laisse sur la terre. Les artistes travailleront avec les élèves à la mise en place de différents dispositifs et expériences – marcher dans l’eau, sur le sable, le béton, la terre

mouillée, etc – qui leur permettront de développer à la fois la motricité et la sensibilité du corps. Ils découvriront quelles ressources transforment et agissent sur leur corps et comment leur corps influence leur entourage.

 

Biographies

Johanna Moaligou est née en 1982 à Grenoble.

Après des études au CNSMD de Lyon et au CDC de Toulouse s’instaure une collaboration étroite avec Cécile Laloy/ Cie ALS dont elle est co-fondatrice. Interprète dans May B de Maguy Marin depuis 2015, elle se forme à la lumière à l’ISTS d’Avignon. S’en suit un parcours de régisseuse lumière, plateau, et générale pour le Théâtre du Radeau/ François Tanguy, la compagnie Cox Igru et le groupe de musique Mazalda.

 

Renaud Golo est né en 1963 à la Duchère.

Pour tout dire, parvenu maintenant à mon âge, j’ai travaillé avec un certain nombre de personnes. J’ai eu de l’amitié pour le travail ayant collaboré avec des personnes plutôt que sur des projets : rien du travail donc. Rien non plus des pratiques (sinon cela : elles furent diverses), pour limiter l’exposition biographique. Alors même si c’est trop peu dire : Denis Mariotte (2002-10), Maguy Marin (1989-2007), Gilbert Guillaumond (13 films, 1998-2012), François Tizon (2006-09), Barbara Manzetti (2011-13), Sandra Iché (2011-2019), Vania Vaneau (2018/19).

 

Konrad Kaniuk est né en 1988 en Pologne et a grandi en Allemagne.

Il y a des expériences fondatrices. L’une parmi d’autres : les six mois à la Cricotek de Tadeusz Kantor. S’ensuit la recherche à comprendre ce qui s’est passé. Une thèse en cours, l’enseignement (ENS de Lyon, l’École de la Comédie de Saint- Etienne). Puis, un basculement de l’estrade vers la scène avec Renaud Golo et Jordi Gali. Certains lieux avec certaines personnes deviennent présents, d’autres aident : Sophiensaele, Ramdam, la Fonderie.

 

Crédits :

Une production de Korowód.

Avec le soutien de La Métive (Moutier d’Ahun), La Fonderie (Le Mans), La Friche Artistique de Besançon/ Cie Pernette.

Recherche des partenaires en cours.

Conception, interprétation, scénographie et lumière : Renaud Golo, Konrad Kaniuk, Johanna Moaligou.

Pour la Korowódthèque : Alphonse Clarou.

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