Compagnie BAK’IN GADO
  • du 02 Mars 2019 au 16 Mars 2019

C’est à Abidjan plus précisément, dans cette grande ville de Côte d’Ivoire, principale plaque tournante des arts en Afrique que BAK’IN GADO se crée. Au milieu de ce foisonnement culturel, de cette profusion de courants artistiques qui se côtoient, ce quatuor ivoirien a fait le pari de mettre des contes africains en musique, unissant les traditions tout en les modernisant pour les partager à un public élargi. Ange GRAH, Hervé BOLOUGBEU, Cyr ATTA et Jean AKE sont tous issus de l’Institut Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle d’Abidjan, et c’est à la sortie de leur formation qu’ils ont décidé de lancer ce projet de conte-musical, aidés par Yasmine KANO, metteuse en scène et comédienne issue de la même école qu’eux. Sacrés meilleur talent de Côté d’Ivoire en 2015, participants à la sélection officielle du Marché d’Arts du Spectacle Africain (MASA) en 2016 et en 2018, et finalistes de l’Afrique a un incroyable talent en 2017, BAK’IN GADO donne des spectacles au Camp mondial IYF en 2015 et 2016 devant dix mille (8.000) spectateurs. .

Constitué d’un Djembé, d’un Balafon et d’une Trompette en plus du conteur, le groupe a fait le choix d’instruments non-électriques afin de pouvoir jouer partout et n’importe quand, y compris dans les lieux les plus reculés. Dans ses spectacles, BAK’IN GADO l’exhorte l’humain à reprendre confiance en lui, à dépasser ses limites et à déjouer la fatalité. Le nom du groupe, qui signifie « héritage noir » en langue Haoussa, parlée dans un grand nombre de pays africains du centre et de l’ouest, a été choisi pour symboliser cette unité transnationale. Les histoires racontées par le groupe invoque une foule de sentiments : le rire, la mélancolie, le suspense, la réflexion… La danse et le chant s’invitent aussi dans ces performances multiformes pour réinventer en profondeur la tradition du conte africain. Ange GRAH, le conteur du groupe, allie humour et philosophie avec un sens inné du rythme dans son élocution pour insuffler une dynamique aux histoires cocasses ou émouvantes qu’il raconte. Il joue avec les autres musiciens, fait jongler les notes et les mots et invente ainsi une nouvelle forme propre à eux.

Les ambiances changent, de la joie à la tristesse, appuyées par les transitions instrumentales qui font voyager le spectateur dans la poésie du conte en lui faisant perdre la notion du temps. « N’est pas orphelin celui qui a perdu père et mère mais celui qui a perdu espoir », « Vis pour ce que demain a à t’offrir et non pour ce que hier t’a enlevé », « Il ne faut jamais perdre espoir, lorsque le soleil se couche les étoiles apparaissent » … Voici quelques-uns des multiples proverbes poétiques qui émaillent les histoires de BAK’IN GADO, toujours attentifs à équilibrer les sentiments et à mélanger les récits du quotidien avec des méditations universelles. Ces quatre jeunes artistes s’autorisent plusieurs collaborations artistiques pour la sauvegarde des arts oratoires.

Enseignants de musique (Hervé BOLOUGBEU, Cyr ATTA), de chorégraphie (Jean AKE), de théâtre (KANO Yasmine) et médiateur artistique (Ange GRAH), ils trouvent du sens à leur travail scénique dans le partage d’expérience.