en résidence du 22 novembre au 2 décembre 2021, du 7 au 10 février et du 9 au 22 mai 2022
Intuition de recherche
La maison est de l’autre côté du pont.
Je longe la rivière.
Je mouille mes chaussures dans la rosée des feuilles.
Et j’écoute le bruit incessant, infini de l’eau.
J’ai envie de chercher comment, avec quoi créer des moments de reconnexion, des moyens d’être sensible le plus possible à ce qui se passe autour (mais sensible en choisissant ce qui m’atteint et ce qui ne m’atteint pas) et à partir de ces moments, dans un premier temps les créer et les mettre en place pour moi seul·e pour pouvoir me reconnecter à moi-même et à mes sensations et à mes émotions, et ensuite chercher des moyens de partager ces moments, peut-être sous une autre forme, mais en tout cas de comment est-ce que ces moments pourraient être partagés. L’idée c’est d’avoir quand même, au centre, comme médium l’écriture et les choses finissent par passer par les mots. Mais il peut y avoir autour de ça plein d’autres choses, du chant, de la danse, des collages, de la porterie, du maquillage, du massage : des choses qui font du bien.
Parce qu’il me semble qu’aujourd’hui il est important pour moi de me protéger de l’extérieur mais aussi de mettre en place des choses qui rassurent, qui vont à l’encontre des peurs, de mettre en place des endroits de bienveillance et des cocons pour moi et de comprendre par quel endroit ça peut arriver et en quoi ces moments peuvent se connecter en termes d’environnement.
Sarah Baraka
Sarah Baraka est une jeune artiste autrice et performeuse queer française d’origine algérienne diplômée en 2017 d’un Master à l’Université de Lille en danse et performance, puis en 2018 d’un certificat en écritures contemporaines à l’ENSAV de La Cambre à Bruxelles. Sa pratique se manifeste principalement comme une recherche d’un dialogue entre écriture et mouvement, cherchant à l’intérieur, le cœur sensible de cette écriture, avec comme base principale une pratique autobiographique. Depuis 2019, travaillant comme aide dramaturgique sur des projets de danse, Sarah aiguise son regard sensible au corps tout en fabriquant des livres, notamment au sein de la maison de micro-édition Les Piñatas. En 2020, Sarah crée avec Edel Pradot, chorégraphe et danseur·euse, le Collectif MUES – basé à Lille – pour mieux porter ces projets de spectacle et ces envies d’écritures. Depuis mars 2021, Sarah travaille également avec sa sœur jumelle sur un projet de spectacle intitulé Okhty, « ma sœur », en arabe.