En résidence du 1 au 15 mars 2022

Projet en partenariat avec l’Astrada-Marciac

 

Projet :

Ma résidence à la Métive concerne uniquement l’écriture de textes pour mes prochains projets musicaux.   Je viens donc équipée d’un gros paquet d’essais, de dictionnaires et de recueils de poésie dans l’idée d’écrire un corpus de textes qui seront le point de départ de mes prochaines compositions.

 

© Gwendal Le Flem

 

Biographie :

Chanteuse, harpiste, compositrice, productrice et autrice, Laura Perrudin est remarquée dès 2015 et la sortie de son premier album « Impressions », par le Monde, la BBC, FiP ou les Inrocks. Suit «Poisons & Antidotes» en 2017, ovni pop aux frontières d’une soul teintée d’electronica et d’une folk expérimentale reposant sur l’utilisation originale d’un instrument créé pour elle : la harpe chromatique électrique. Prêtant sa voix singulière aux recherches et bidouillages électroniques qu’elle affectionne tant, Laura Perrudin compose un univers personnel très fort qui se matérialise à merveille lors de concerts surprenants où elle enfle la panoplie de la parfaite geek : pédales d’effet, laptop et looper multipistes venant augmenter sa harpe et sa voix. 

Elle s’est produite sur de très nombreuses scènes françaises et internationales, des scènes pop indépendantes les plus défricheuses (Transmusicales de Rennes, Eurosonic Noorderslag – Gröningen, The Great Escape – Brighton, PopKultur Festival – Berlin, MaMA – Paris…) aux plus prestigieuses scènes jazz (Théâtre Antique de jazz à Vienne, Winterjazz Fest – NYC, EFG London Jazz fest, Jazz in Marciac, Jazz à la Villette, Paris Jazz Festival…). 

Avec son dernier album « Perspectives & Avatars » (2020), elle creuse le sillon d’une pop, de plus en plus soul, électrique et dansante. Sa poésie franche et sans détour dessine un jeu de rôles, de points de vues et de masques. Caméra subjective au poing, Laura Perrudin raconte les considérations existentielles et les obsessions d’un loup, d’un nuage, d’une chanson, d’une enquête de satisfaction ou encore d’une sorcière s’apprêtant à être brulée vive.  Album de chansons aux collaborations prestigieuses – Philippe Katerine, Mélissa Laveaux, Becca Stevens, Emel Mathlouthi, Becca Stevens, Ian Chang (Son Lux, Moses Sumney)… – il s’appuie sur un concept d’écriture où chaque chanson est un personnage, un avatar. 

Nourrie par le jazz depuis l’enfance, Laura Perrudin étudie très tôt la musique classique et s’intéresse aux musiques électroniques, à la soul, au hip-hop… Elle se forme auprès de nombreux musiciens de sa Bretagne natale avant que ses pas ne la portent vers d’autres rencontres à Paris ou à New York. Elle cherche à ouvrir les possibilités de la harpe à un langage harmonique plus riche et en trouve une première clef en 2008 : le luthier Philippe Volant lui construit une harpe chromatique à cordes alignées. C’est cet instrument naissant qui lui permet de donner vie aux harmonies sinueuses de ses compositions. Cette aventure instrumentale poursuivra son chemin pour aboutir à un instrument conçu sur-mesure pour elle : la harpe chromatique électrique. Elle lui permet aujourd’hui de s’aventurer dans des univers sonores évoquant Amon Tobin, Björk ou encore Flying Lotus aussi bien que sur les chemins sinueux des harmonies impressionnistes d’un Debussy, d’un Ravel ou d’un Wayne Shorter. 

 

© Christophe Charpenel

 

En live : L’Orchestre Fantôme

Sur scène ou dans des lieux insolites, Laura Perrudin chante, joue et arrange en direct une musique orchestrale où chaque son produit par sa harpe ou sa voix peut être traité, spatialisé et enregistré/bouclé, déployant ainsi un très large spectre sonore. 

De la harpe jouée de multiples façons (préparée avec des objets coincés dans les cordes, frappée avec des baguettes, mailloches, battes…) sortent des sons qui peuvent évoquer des batteries, des basses ou encore des guitares… mais avec une empreinte sonore toujours très singulière. 

N’utilisant aucun son pré-produit, aucun métronome ni quantization, le live-looping virtuose de Laura Perrudin se joue des formes trop prévisibles et systématiques que l’on peut parfois craindre de cette technologie. Tout y est mouvant, évolutif, vivant. Ici, musique électronique ne rime pas avec automatisation : la performance repose sur le geste humain au présent. 

 

 

http://www.lauraperrudin.com/