En résidence du 23 au 30 janvier 2023
Biographie :
Lucien Fradin est né en 1988. Il vit à Lille. Pendant son Master des Arts de la scène, il consacre ses recherches au lien entre les sexualités et les représentations, et mène des ateliers dans des universités et des écoles supérieures. Accompagné de 2016 à 2018 par Guy Alloucherie et la Cie HVDZ, il crée deux spectacles : Eperlecques (présenté au festival off d’Avignon) et Wulverdinghe. Ces deux solos autofictifs convoquent la communauté queer et sa famille de naissance et sont jouées à travers la France. En 2019, il crée, avec Aurore Magnier, la compagnie La Ponctuelle. Ensemble, iels travaillent notamment à faire vivre dans l’Oise la Maison Avron en lien avec les habitant.e.s des alentours, à penser des formes éphémères qui ouvrent des espaces de réflexions partagées ; comme la performance Queer de Campagne (Dominique Gilliot et Lucien Fradin). Pour le spectacle Portraits Détaillés, il performe avec Pablo Albandea et Claustinto. Son travail artistique s’appuie sur la multiplication des sources, sur des enquêtes et sur des témoignages pour créer des récits protéiformes. Il part de ses histoires intimes pour vulgariser les pensées politiques et théoriques des minorités sexuelles. Il a publié le livre Portraits Détaillés aux éditions les Venterniers et une courte pièce (Mariquitas) pour la revue Eulalie et a co-réalisé une adaptation filmique d’Eperlecques. Son projet en cours, FILLEULS, à destination du jeune public, aborde les thématiques de la famille choisie et de la transition.
Projet de recherche :
FILLEULS
Ces Filleuls ce sont d’abord trois portraits : il y a Marcel, le fils d’une amie, Kelvyn, rencontré par une association et Alex, croisé au sein de la communauté queer… Trois garçons, enfant, ado et presque adulte, tous parrainés par Lucien Fradin. C’est une histoire de rencontres, de liens, une histoire pour enfants qui dessine d’autres familles possibles. Entre documentaire et autofiction, Filleuls s’inscrit dans la recherche entamée par l’artiste lillois autour du réel et de la famille. Dans Eperlecques, qui abordait une partie de son adolescence, on entendait les voix de ses parents ; dans Wulverdinghe, c’était sa grand-mère maternelle qui intervenait sur scène. Cette fois, à travers la présence vidéo ou réelle de ses trois filleuls, le jeune acteur-metteur en scène explore le rapport à l’enfance et le désir d’enfant, mais aussi les questions d’identités, de modèles et de transmission. Toutes ces questions, il les décale avec humour dans un espace évolutif aux couleurs pop et joyeuses et à travers la métaphore des insectes offrant une plongée dans un monde microscopique et onirique.
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