Laure Bonicel
    • du 01 Janvier 2008 au 01 Février 2008
  • Formée au CNDC d’Angers et interprète de 1989 à 1998 auprès d’Anne Teresa de Keersmaeker, d’Odile Duboc et Mark Tompkins, Laure Bonicel débute sa propre recherche chorégraphique en 1992 et fonde la compagnie Moleskine en 1993.
  • L’oeuvre de Laure Bonicel est traversée par la question de l’identité, abordée à travers l’image, le jeu d’une construction de l’être par fragments accumulés. Son travail sur le corps-sujet / corps-objet induit un rapport systématique du corps au grimage, aux vêtements, aux accessoires, au travestissement, à la transformation.
  • Très tôt, Laure Bonicel développe sa démarche artistique en employant des moyens et des résolutions autant chorégraphiques que plastiques. Elle affirme cette démarche au travers des pièces actuelles qui déploient un langage performatif proche de l’installation plastique. Les corps des danseurs sont chorégraphiés comme des sculptures en mouvement : pour cela, Laure Bonicel emploie des moyens graphiques et utilise régulièrement un processus temporel étiré permettant de passer de la forme à l’informe.
  • http://www.moleskine.asso.fr/
  • Dernières créations :
  • Manureva (98), Untilted (99), Duplex (2000), Millefeuille (2001), Panorama (2001) en collaboration avec Christine Jouve, Mode Oscillation Over Drive (2002) en collaboration avec Gérôme Nox (musicien compositeur) et Cécile Babiole (artiste multimédia), Sleeping Bag.0  (2002), Sleeping Bag.1  en collaboration avec le plasticien Gilles Touyard (2003), Sleeping Bag. 5  (2003), Panoplie # 1  (2004), N°11 : Le bleu est à la mode cette année (2004), sleeping Bag vidéo en collaboration avec l’artiste plasticien Roberto Martinez et S-Trip (2006)
  • Laure Bonicel été “artiste associée” à la Scène Nationale de Sète de 2000 à 2003 et est en résidence au Forum/Scène conventionnée de Blanc – Mesnil depuis 2005.
  • Projet en résidence à la Métive :
  • Printemps 2008
  • la Métive est au travail, on peut la déranger…
  • Moutier d’Ahun
  • On le sait, il serait vain et insensé de penser que chaque nouveau projet porté par un artiste ne découlerait d’aucun lien avec les précédents. Aussi, n’est-il pas inutile ou superflu de préciser la nature de ce lien dans le seul but d’appréhender au mieux les enjeux de Bad Seeds , création 2008.
  • D’une figure a posteriori de l’isolement et de la solitude dans les pièces Sleeping Bag, Panoplie # 1  et N°11 : Le Bleu est à la mode cette année – la première par la mise en crise, via la présence d’une figure-sculpture enrubannée et enfermée dans un sac de couchage, d’une certaine urbanité niant la fabrique d’un tissu social, les deux suivantes par la critique des codes de la représentation de l’individu à travers l’image publicitaire de mode – émerge le désir de travailler sur le collectif et ses potentiels liens sensibles. La question qui sous-tendrait alors Bad Seeds serait : comment produire ensemble du sensible et de la fantaisie depuis l’espace théâtral et le contexte politique dont il dépend ? Il y a en effet pour cette pièce le désir d’investir autrement l’espace de représentation en l’envisageant à la fois comme un espace de résistance, de ressources et de projection imaginaire.
  • Il s’agit donc, à partir de l’univers végétal, de l’imaginaire, de ses capacités d’adaptation et d’inventivité, de réaliser une installation plastique et chorégraphique, à la manière d’un paysage en constante évolution invitant à la contemplation et à la jubilation. BAD SEEDS sera élaboré autant en intérieur qu’en extérieur, afin d’éprouver le déploiement du corps sans contraintes spatiales et de développer une sensibilité propre au corps en mouvement en rapport avec un milieu littéralement naturel et dans ce sens de l’ordre de la sauvagerie, du désordre.
  • Par un costume, comme prolongement, extension ou concrétisation d’un travail sensible : un appel encore une fois à la fantaisie, au débordement vestimentaire avec de la laine et du tricot pour figurer des plantes. Des costumes-plantes combinaisons qui se transformeraient au grès des mouvements et qui les induiraient tout autant, une sorte de va et vient entre les contraintes des costumes comme protection et extension du corps et les gestes comme stratégies d’échanges de ressources et de partages d’espaces. Des costumes qui se déploieront et qui envahiront eux aussi l’espace de jeu théâtral et qui se superposeront sur la peau et sur le plateau. Ainsi, du corps-fleur à l’espace comme terrain de jeu, l’on passera du costume-décor au corps-plateau, comme un trouble de la vision, un délire, un rêve, une fantasmagorie.
  • Enora Rivière, février 2007 à partir d’une série d’échanges avec Laure Bonicel
  • Laure Bonicel est intervenue dans le cadre du Quantum n°5  sur le « Fonctionnement du corps humain ».
  • Le corps : matière plastique
  • « Mon intervention orale s’orientera autour de ma recherche sur la perception sensible des différentes couches et parties qui composent notre corps (articulations, os, muscles, chairs, liquides, peau…). C’est par l’utilisation de cette perception sensible que je développe des dynamiques, qualités et graphismes de mouvement.
  • Cette recherche constitue le langage, l’imaginaire chorégraphique et plastique de mes différentes pièces.
  • Je mettrai également en relation ma propre démarche et mon histoire de corps en tant qu’interprète pour d’autres chorégraphes, notamment chez Odile Duboc.
  • Il me semble intéressant ici de parler du travail sur les matières de corps et la mémoire sensorielle menée par Odile et que j’ai traversé pendant plusieurs années. »