En résidence du 2 au 10 novembre 2023 et du 9 au 15 septembre 2024
O Pelpel
Acrobate hybride, O affirme une recherche transdisciplinaire qui s’ancre dans sa pratique atypique de l’équilibre.
Habité·e par la tension entre désir de tenir et besoin de lâcher, iel prend goût aux tâtonnements et au doute. C’est en se glissant dans ce chemin intime qu’O questionne la manière d’aller à la rencontre de l’autre et de ses étrangetés.
En 2010, iel co-fonde le Groupe Bekkrell avec Fanny Alvarez, Sarah Cosset et Fanny Sintès, et créent 2 spectacles : Effet Bekkrell, et Clinamen Show. En parallèle, iel crée avec Sébastien Davis Vangelder, Marcel.le & Claude, un spectacle très léger pour l’emmener à vélo dans les campagnes. O est aussi interprète, et travaille avec Chloé Moglia et Frédéric Leterrier.
TREMBLE
TREMBLE est un spectacle de cirque brut, intime et de plein air, où se mêlent équilibre, suspension, chant et jeu, dans un univers évadé de comptines enfantines.
TREMBLE s’adresse aux enfants actuels et celleux que nous avons été.
TREMBLE invoque le courage. Le courage de se souvenir, le courage de parler, le courage de changer, le courage d’être tel·le que l’on est, le courage d’affronter ses peurs, de les incarner, de s’en amuser et de s’en émanciper.
Quand je pratique l’équilibre, j’observe que mon corps qui cherche la stabilité et gère sa relation au vide amène une présence nécessaire, où le temps est comme suspendu. Mon attention est porté sur chaque transformation de ce corps instable, sans repos, assailli de tremblements.
Ces déséquilibres sont comme de multiples « accidents » avec lesquels il faut négocier et qui résonnent avec les accidents de la vie, avec mon humanité faillible et mortelle.
Rien ne peut être dissimulé. La fragilité devient force. Le tremblement jaillit avec toute la force narrative qu’il contient.
On tremble de peur, de colère, de désir …
Ces émotions me ramène à l’enfance, période durant laquelle on nous chante des comptines qui nous préparent au monde hostile dans lequel on s’élance, où il vaut mieux craindre le loup, museler sa colère et étouffer ses désirs…
La voix qui transmet ces histoires vient de loin, c’est lorsque nous étions fœtus, notre premier contact avec le monde extérieur, c’est aussi notre moyen pour se faire entendre, pour communiquer et participe à une plongée dans l’intime.
La structure scénographique et circassienne rêvée prendra la forme d’une ligne métallique courbe qui devient un paysage, un horizon, une montagne, une grotte… une ligne sur laquelle errer. La contrainte y est grande. Lieu de traversée, de vide, de solitude et d’instabilité.
En investissant l’espace public je poursuis le travail entamé avec MARCEL·LE & CLAUDE, et cherche avec sincérité comment bousculer nos codes sociaux en dépassant la peur de l’autre, pour être touché·e par nos différences et voir le commun en nous.
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