En résidence du 11 au 19 septembre 2023, du 15 au 30 avril et du 15 juillet au 1er août 2024
Julie Rochereau © Gustave Deladen
Julie Rochereau
Julie Rochereau vit à Montreuil-Sous-Bois comme artiste et photographe. Elle est diplômée du Master Art Contemporain-Photographie à l’Université Paris VIII, puis d’une année 4 aux Beaux-Arts de Saint-Etienne (mention Espace). Dans sa pratique photographique et vidéo, elle s’intéresse particulièrement aux questions du paysage contemporain, à travers des recherches sur la matérialité de l’image photographique et sa mise en espace. Elle a été lauréate de la résidence de post-production au CPIF (Centre Photographique d’Ile de France) en 2022. Son travail a notamment été exposé lors du prix Poly_Emergence-Ile-de-France à la galerie Laurent Godin en 2021, à la Biennale de l’Image Tangible #1 (2018) à Paris, ainsi qu’au festival Circulation(s) en 2014. Elle a reçu le soutien de la Drac Ile-de-France pour l’Aide à l’Installation d’Atelier en 2021 et présélectionnée pour l’Aide à la Création Ile-de-France en 2022.
Vague, St-Erme, 2023 – Carpotype de mûre de St-Erme, 21×29 cm © JulieRochereau
Projet de recherche
M’interrogeant sur des techniques plus en phases avec le vivant, j’ai amorcé des recherches sur la technique de l’anthotype. Elles m’ont menées jusqu’à Mary Somerville dont les nombreuses recherches scientifiques sont tombées dans l’oubli, effacées de l’histoire, comme la plupart des travaux des femmes des siècles passés. Elle a pourtant activement participé aux recherches de mises au point de techniques photographiques et celles-ci n’ont été publiées que grâce à l’invitation de Sir John Herschel ; la publication étant alors réservée aux hommes. Cet effacement quasi systématique des femmes m’a inspiré une humble participation à la réhabilitation de cette grande scientifique, à travers l’usage d’une technique paradoxalement non pérenne. La technique de l’anthotype, consistant à sensibiliser une surface à l’aide de la photosynthèse des plantes, a été développée au XIXème par Sir Herschel. Mais elle a rapidement été abandonnée car non fixable. L’image disparaissait trop rapidement et les sels d’argent lui ont été préférés.
Aujourd’hui, l’épuisement des ressources nous invite à nous interroger sur l’expérimentation de nouvelles techniques qui auront le moins d’impact et seront plus en harmonie avec le vivant. Recherches sur la phytotypie, soit la photographie à partir des plantes.
Mon séjour à La Métive va me permettre d’expérimenter cette technique, et de prendre un temps pour mes recherches.
Dans la lignée de mes travaux précédents, je m’intéresse plus particulièrement aux plantes rudérales, aux friches et aux espaces naturels en sursis.
Ce projet est soutenu par la Bourse du Collège International de la Photographie (CIP).
Plus d’infos :
https://www.julierochereau.net/
https://www.instagram.com/julie_rocher_o/
