en résidence du 12 au 25 novembre 2024
sortie de résidence le 4 décembre en partenariat avec Les Francophonies – Des écritures à la scène
A cause de Joséphine
Martinique, aujourd’hui. Martinique hier.
Debout sur la place de la Savane, la statue de Joséphine de Beauharnais se souvient d’elle quand elle était encore en chair, née sur une plantation de parents propriétaires d’esclaves, puis épouse de Napoléon. Des siècles plus tard, d’impératrice de France, d’idéal féminin, elle est devenue Bête Noire et cherche à sauver sa peau. Devant le marbre blanc, deux femmes noires vont décider du sort de leur Joséphine. La décapiter, la fouetter, la réduire à l’invisibilité ou lui laisser une chance ? La statue plaide sa cause. N’est-elle pas une femme comme elles ? Dominée, tout comme elles ? N’est-elle pas Noire, au fond ? Et n’est-elle pas leur maitresse malgré tout ?
Biographie
Je suis née à Orléans. De la Martinique, mon île prénatale, j’ai hérité d’un volcan fâché, d’un ocean-cimetière et d’un violent désir d’affranchissement. Mon couteau, c’est la poésie. Avec, je taille des textes et des films tournés vers les mondes traversés par le colonial. La colère des dominés, je l’ai consignée dans des recueils (Combien de solitudes, Eclaboussure édités chez Présence Africaine, et Up poetry aux éd. du Dessert de la Lune) et des pièces de théâtre (Le temps suspendu de Thuram aux ed. Lansmann et Moi-Kadhafi chez Caraibéditions). Deux pièces montées par Alain Timàr du Théâtre des Halles. La question identitaire irrigue toutes mes fictions et documentaires ainsi que ma série documentaire Vous avez 1 nouveau message (70 épisodes sur France Télévisions). Parfois, avec mes mots et mes images, je monte sur scène en mode pict-dub poetry, pour affronter l’arrogance et le cynisme de ce monde. Depuis 2024, je suis artiste associée à la Scène Nationale de Chambéry.
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Avec le soutien du CNL, en partenariat avec Les Francophonies – Des écritures à la scène