Thierry Chantegret
    • du 01 Janvier 2007 au 01 Février 2007
  • Thierry Chantegret, photographe.
  • « J’aime figer ces instants que l’on ne prend d’habitude pas le temps de regarder, ces instants qui mêlent à la fois ironie, onirisme et poésie. Ces instants de la réalité qui une fois juxtaposés, racontent quelque chose d’original, invisible avant. »
  • « J’ai été formé à l’ETPA, école de photo à Toulouse et mes week-ends étaient consacrés à la photographie de sport, en particulier le rugby. J’habitais Perpignan, c’est là que j’ai réalisé ma première exposition en 1983. Je voulais devenir photographe, mais pour gagner ma vie, j’ai commencé à travailler pour des laboratoires. Lorsque financièrement je l’ai pu, je suis parti en Inde. J’ai exposé mon travail sur l’Inde en 2004 lors du festival des Chroniques Nomades à Honfleur. Le conservateur du Musée de l’Ardenne à Charleville-Mézières, a vu ce travail et j’ai été le premier à bénéficier d’une résidence à la « Maison des Ailleurs », maison dans laquelle Arthur Rimbaud a vécu et écrit.
  • Tous mes travaux sont intimement liés à ma vie personnelle et parfois même à ma vie amoureuse. Je crois que mes errances photographiques ont toujours été liées à une envie de communiquer. Je sais que la photographie m’a beaucoup apporté pour cela. J’ai créé une association « Ici voir(e ) ailleurs ». Cette association a pour but d’utiliser l’image comme vecteur positif de projets. J’aimerais à terme travailler avec des personnes en difficulté, pour montrer que l’image peut servir de thérapie, parfois même d’exutoire.
  • Je pars souvent du portrait et et de l’autoportrait, et quand je travaille avec des adultes ou des enfants en difficulté, je travaille sur l’estime de soi. Dans ces ateliers je ne fais pas de travail personnel, je suis là pour les assister, leur permettre de trouver quelque chose…
  • J’aime beaucoup mêler les mots aux images. Je prends beaucoup de plaisir à présenter des travaux sous forme de diaporama depuis que j’ai découvert le slam ; l’échange et le partage y est tout à coup différent. Je travaille aussi avec des slameurs. J’ai par exemple fait venir Luciole, qui a été championne de France de slam, à Charleville-Mézières. Elle est venue animer un atelier d’écriture sur mes images réalisées lors de ma résidence. Des textes ont été produits avec des étudiants en théâtre. Après l’atelier d’écriture, on a fait une lecture de ces textes dans la cour de « La Maison des Ailleurs ».
  • Extraits de l’interview réalisée par Afrique in Visu (www.afriqueinvisu.org)
  • www.thierrychantegret.com
  • Projet en résidence avec la Métive
  • Automne 2007
  • Sur un territoire donné (la Creuse), « Identités remarquables » valorise les différentes identités minoritaires et les fait découvrir à travers les regards croisés d’un photographe, d’une slameuse et de jeunes qui réinvestissent ces identités sous forme ludique. L’objectif du projet était de mener un travail de sensibilisation associant activement personnes victimes de discriminations, jeune public, acteurs de la société civile et plus généralement le grand public par l’intermédiaire d’événements.
  • L’ensemble de ce processus a été publié et mis en ligne sur le site www.identitesremarquables.org créé pour l’occasion. Il a constitué un outil pédagogique pour les enseignants et animateurs sociaux des centres de formation et de réinsertion.
  • Dans ce cadre la Métive a organisé une série d’ateliers au lycée agricole d’Ahun et avec des associations à vocation d’insertion.