Paul Francesconi — Les insulaires
- du 03 Mars 2018 au 01 Avril 2018
Paul Francesconi est originaire de la Réunion. Pendant ses études à SciencesPo Paris, il se forme à l’art dramatique au Laboratoire de Formation au Théâtre Physique (direction Maxime Franzetti). Il a également fait ses armes en jeu et en mise en scène avec Françoise Merle, Juju Alishina (Butô), Jean François Dusigne, Lucia Bensasson (stage de masque à ARTA), Lee Jaram (P’ansori) et Ippei Shigeyama (Kyogen).
Il a voyagé dans de nombreux pays, particulièrement en Asie, nourrissant son désir de théâtre et de création hors des frontières nationales et artistiques.
Comme auteur, il travaille autour d’un projet personnel précis mais également autour de commandes faites par diverses compagnies. En 2014, Il écrit sa première pièce Mon ami n’aime pas la pluie, qui obtient le prix des Inédits d’Afrique et Outre Mer (Postures, La Ferme Godier, Le Tarmac). Elle est aujourd’hui éditée chez Lansman, tout comme deux autres de ces textes, Kal et Ti Jean (2017), qui constituent la suite du Monde selon Ram, une épopée éparse suivant les aventures d’un voyageur du nom de Ram, poursuivi par une pluie mystérieuse D’autres textes construisant cette aventure sont en cours d’écriture : Mon île gelée, Café d’Amour ou encore Les fruits étranges.
Il est accueilli régulièrement en résidence notamment à la Ferme Godier, au Centre des Écritures Wallonie-Bruxelles, à la Chartreuse-Centre national des écritures du spectacle ou encore à la Métive en Mars 2018.
Il reçoit plusieurs commandes d’écriture dont Lys, d’après Lysistrata d’Aristophane, mis en scène en 2015 par les élèves sortants du CFA d’Asnières, recommandé par Nathalie Fillion. Il écrit (et joue) La Disparition du Soleil pour la Compagnie Yaota, implantée en région Bourgogne-Franche Comté, pour une création et une tournée dans la région.
Son travail de mise en scène se situe dans la recherche d’une poésie de plateau physique, étrange et transculturelle. En 2011, il adapte et met en scène Dans la cour de la Famille Liu de Lao She pour les Collégiades de Sciences Po Paris. En 2014, il met en scène Ode Maritime, opéra cosmique autour de la poésie de Fernando Pessoa, accompagné de danse et de musique live, qui se produit à Paris et en Normandie. En 2015, après la rencontre de Fargass Assandé et de la Compagnie N’zassa, commencent à Yopougon les premières répétitions de Mon ami n’aime pas la pluie, un spectacle entre l’Afrique et la Côte d’Ivoire, qui sera créé en Avril 2018 au Théâtre de l’Union-CDN du Limousin. En 2016, il écrit et créé Ti Jean au Théâtre de l’Opprimé, dans le cadre du Festival 12X12, qui tournera en Île de France, en Normandie et à la Réunion. Pour 2019, il prépare Kal, un projet qui mêle les mythes et la musique de la Réunion et les traditions théâtrales venue du Japon, comme le nô et le butô.
« Les Insulaires est le titre générique d’une série de textes. Leur caractéristique commune est de partir de la métaphore de l’île pour explorer l’individu, sa solitude, son rapport au monde, son engagement politique et sa connexion cosmique à un univers plus grand que lui. Ce projet m’habite depuis des années et porte avec lui la force de l’île de la Réunion dont je suis originaire, mais également les expériences de voyage dans d’autres univers insulaires, à Madagascar, en Australie, au Japon ou encore en Islande. Il ne s’agit nullement de créer une histoire régionale ou de s’en servir pour construire un folklore artificiel. Il s’agit d’étudier la notion d’insularité, en ce qu’elle peut affecter et refléter la condition humaine. La fiction sera notre visée et la poésie le ciment de notre construction. »
Téléchargez le dossier du projet Les Insulaires : Les Insulaires – Projet de résidence.pdf