en résidence du 3 février au 19 février et du 19 mai au 2 juin 2025
Karst
Karst croise, par la collecte d’indices d’une structure géomorphologique particulière, le temps de formation d’une terre, d’un sol, à celui de son occupation et sa transformation anthropiques. L’espace d’investigation est celui de la région des Grands Causses, et en particulier le causse Méjean. Nourrie par l’histoire géologique et humaine de ce terrain, ma recherche s’élabore à partir de récits, de traces et de formes pour évoquer une infiltration photographique où la surface des images rencontre les seuils de la surface terrestre. Ce travail, réalisé principalement à la chambre photographique, est sous-tendu par l’idée d’un récit parallèle du médium photographique et de l’exploration des mondes souterrains. En résidence à La Métive, je débuterai l’élaboration d’une forme éditoriale tout en poursuivant mes expérimentations autour des notions de sédimentation et d’érosion.
Gaëlle Delort
Gaëlle Delort est une artiste photographe diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles. Elle vit en Lozère.
Par la collecte d’indices qui composent l’épaisseur d’un lieu et ses paysages, elle cherche à capter des formes de résonances entre des temporalités humaines et géologiques, jouant de la profondeur du monde et de la surface des images.
Son travail a été exposé en France et à l’étranger, notamment aux Rencontres d’Arles, à la Biennale photographique Photosa au Burkina Faso, à la Ville Blanche à Marseille, au festival PhotoSaintGermain à Paris et à la galerie Carte Blanche d’Hangzhou en Chine.
Depuis 2020, elle mène le projet Karst à partir de la géomorphologie de la région des Grands Causses, pour lequel elle reçoit en 2023 l’aide à la création de la DRAC Occitanie. En 2024, elle collabore avec des scientifiques dans le cadre de la résidence 1+2, et poursuit sa recherche en associant sa pratique photographique à celle de la spéléologie. Ce travail, intitulé Développements, est publié aux éditions Filigranes. Elle explore actuellement la matérialité et la temporalité de la photographie argentique au prisme des milieux souterrains, à partir des dispositifs de visions de géomorphologues, géologues et paléo climatologues.