RÉSIDENCE CHORÉGRAPHIQUE
La Tierce, D’après nature, du 8 au 14 janvier 2018
Sortie de résidence le vendredi 12 janvier à 18h30, suivie d’un « apéritif-grignotage »
D’après nature est une création qui tente de refondre un plateau de théâtre en une accumulation sensible de paysages à traverser. Imaginée comme un immense travelling, la pièce suit l’évolution naturelle de la lumière, en commençant par l’aurore et en se terminant par l’aube. Dans le sillage de l’arte povera, La Tierce célèbre ici l’invisible, l’anodin, et envisageons ces paysages comme une matière à vivre, réserve à fictions.
Cette création s’insère dans le cycle « paysages » de la compagnie, qui comporte une création plateau (D’après nature) ; une recherche suivie d’une performance pour un stade voué à disparaître dans la ville de Pantin, sorte d’archéologie préventive d’un lieu par le mouvement ; et enfin un projet de déploiement de ces questionnements dans une création en espaces naturels (D’après nature, forme déployée).
Poursuivant leurs recherches sur les porosités entre abstraction et fiction, la compagnie souhaite écrire une pièce ouverte, dépliée comme un livre, où chaque fragment d’écriture serait mis à nu avant de pouvoir agir sur le plateau. Ainsi, chaque élément déposé dans l’espace, chaque action produite, chaque texte lu serait alors ramené à son aspect le plus concret avant que la scène ne lui rende son potentiel de fiction.
Envisagé comme un immense point de fuite, le plateau est ici considéré comme un véritable protagoniste où les corps, le son et la lumière sont les simples témoins de ses transformations. Dans une tentative d’obéir à une mise en scène à la fois sensible et implacable, les corps en jeu sont à la fois créateurs, acteurs et observateurs d’un paysage en constante recomposition. Dans une marche perpétuelle, ils cherchent à révéler les rugosités du paysage, les reliefs enfouis, les fictions endormies, prêtes à s’éteindre. Quels imaginaires sont portés par les différentes étapes traversées ? Quels récits sont alors sur le point d’émerger ? Le regard s’empare de ces fragments d’écriture, traversées, images vouées à disparaître et peut y créer ses propres liens, y projeter ses propres mirages. Se tisse alors une épopée d’un jour, d’une vie, de trente mille ans, infinie.
Ce projet est accueilli en partenariat avec l’OARA – Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine.
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